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En renfort dans les Alpes Maritimes : les DIH du BMPM à Bairols

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En renfort dans les Alpes Maritimes : les DIH du BMPM à Bairols

Le mardi 25 juillet, dans la commune de Bairols, un violent incendie se déclare, alimenté par un vent violent. Il perdurera près d'une semaine et aura brulé 100 hectares de végétation.

Déclenché le jeudi 27 juillet à la mi journée, un demi-stick du DIH, détachement d'interventions héliportées, du Bataillon prend la route en convoi de quatre véhicules : chef de colonne, chef de groupe DIH, camion transportant le personnel et camion de matériel.
Considérant le milieu très hostile et quasi impénétrable dans lequel le feu sévit, le DIH a choisi de s'équiper de matériel de déforestage : battes à feu, seau pompe, pioche, pelle. Ils seront autonomes en vivre pour 48 h et en couchage. Il restera 3 jours et deux nuits.

"A notre arrivée au PC de Bairols, vers 16 h, nous avons pris notre première mission", raconte le MP Cyril, chef de groupe DIH. "Nous sommes partis en surveillance de lisière sur le flanc droit du feu. La nuit tombée, nous avons assuré des rondes depuis notre camp de base en forêt. Le lendemain, le branle-bas de 5 h 30 nous a conduit vers une mission encore plus sportive ! Nous sommes allés rejoindre les DIH du SDIS 83 en tête de feu, pour contrer la partie de l'incendie à flanc de falaise, encaissé dans les barres rocheuses et dans une végétation très dense, inaccessible aux bombardiers d'eau et aux moyens d'extinction classiques.
Chargés de nos clefs de portage gréées et prêtées par nos collègues du 06, nous avons travaillé dans des dénivelés tantôt positifs, tantôt négatifs de parfois 75 %, établissant jusqu'à 180 m de tuyau (la pissette, pour les connaisseurs !), retournant la terre et opérant des trouées pour couper la route au feu. Les seaux pompes et les lignes étaient alimentées par un CCF, positionné en point haut. Par gravité, nous avions ainsi la pression nécessaire pour alimenter quatre lignes en simultanée et assurer l'extinction par pénétration grâce à un jet bâton puissant sur les foyers qui couvaient"
.

10 h de travail intense dans la fumée et le feu : la condition physique du marin-pompier prend là tout son sens. Mais la solidarité et l'entraide sont aussi importantes. "Quand la fatigue s'installe, c'est le plus costaud qui porte et le moins fatigué qui tire !", reprend le MP Cyril. "En opérations, il n'y a plus de grades, nous sommes ensemble pour faire face, les plus anciens veillant sur les plus jeunes. D'ailleurs, l'enseigne de vaisseau Jules, notre chef détachement qui restait au PC, n'a jamais fait l'économie de longues marches pour faire des points tactiques en direct. Il nous a même offert les croissants après notre nuit à la belle étoile !".

Pour remercier les marins-pompiers du travail de fourmi qu'ils ont accompli sans ménagement, les pompiers de Bairols les ont invités à passer la seconde nuit dans leur caserne, se rassemblant autour d'un bon dîner concocté par l'Amicale du 83. Le lendemain, le convoi du BMPM rentrait à Marseille.

Coup de chapeau
Dès l'ordre de mission tombé, l'équipe DIH de la caserne de Louvain s'est attelée à la préparation minutieuse et complète de tous les paquetages. Des rations au matériel de déforestage en passant par les couchages et les lampes frontales, rien n'a été oublié . Quand le demi-stick s'est rassemblé pour le départ en convoi, tout était prêt et déjà chargé dans les véhicules. A leur retour, l'équipe en caserne s'est chargée du reconditionnement du matériel, permettant ainsi à leurs camarades de partir se reposer. Bel exemple de solidarité et d'amitié.